PAIN 5 : Le "cordon bleu" (Nombres 15: 37 - 41)

Dans l'esprit de se former un peuple sur qui Il règnerait, Dieu imposa plusieurs Lois et Ordonnances aux descendants de Jacob qu'il a souverainement tiré de l'esclavage d'Egypte selon la promesse faite au Patriarche Abraham (Ge. 15: 13-15). Ainsi, les Juifs se distinguaient de leurs voisins, par leur tenue vestimentaire, leur nourriture particulière et leur séparation des habitudes païennes concernant bon nombre de domaines.

De toutes ces ordonnances, celle du "cordon bleu" était spéciale car loin d'enjoliver le vêtement de chaque juif par un souci de coquetterie, elle devrait lui faire garder à l'esprit les ordonnances divines.

En effet, selon la recommandation de l'Eternel, tout juif est censé mettre une frange au bord de son vêtement et y ajouté un cordon bleu sur celle-ci. Le bleu, couleur du ciel, était destiné à représenter la sainteté et l’obéissance qui devaient les caractériser comme enfants de Dieu.

A la question de savoir pourquoi cette ordonnance était-elle nécessaire, nous disons:

1 - Elle devrait d'abord être une marque distinctive du juif vis à vis du païen. Par elle, le fils de Jacob proclamait son identité et n’avait pas honte de l’Eternel ni de Ses ordonnances car Il était son Dieu.

2 - Elle était le signe de la consécration des fils de Jacob, une profession de foi.

3 - Elle rappelait aux Juifs les commandements dont ces objets étaient le "mémorial céleste". Le Dieu d'Israël voulait tenir son peuple dans une continuelle souvenance de ses saints commandements.

4 - Elle était un moyen préventif pour le juif. La vue de ces glands devait permettre au juif de détourner  ses pensées et ses regards des objets propres à exciter la convoitise et la désobéissance aux ordonnances divines, des vices et des choses vaines de ce bas monde.

Beau symbole pour nous croyants, de notre caractère céleste que jamais nous ne devrions oublier!

 Ainsi, Dieu ordonne que les robes soient brodées d'une frange avec un cordon bleu, afin qu'on se souvienne de Ses commandements, et qu'on se soit gardé de ce qui les profanerait. Beaucoup de juifs aujourd'hui, en Israël, et ailleurs portent toujours cette frange. Mais lorsque nous nous reportons au verset 5 du chapitre 23 de l'évangile de Matthieu, nous voyons le triste usage que l’homme avait fait de cette institution divine. « Et ils font toutes leurs œuvres pour être vus des hommes ; car ils élargissent leurs phylactères et donnent plus de largeur aux franges de leurs vêtements ». Ainsi la chose même qui avait été établie pour les amener à se rappeler l’Éternel, et à montrer une humble obéissance à sa précieuse Parole, ils s’en servirent pour se glorifier eux-mêmes, dans leur orgueil religieux. Dirons-nous alors que la Loi est mauvaise ?

Non loin de là ! La frange était là pour les dissuader de transgresser la Loi lorsqu'ils seraient tentés de pécher et non pour s'enorgueillir. Car Dieu sait combien il est facile pour l'homme placé dans un monde asservi par Satan d'oublier son Créateur.

Pour tous les croyants aujourd’hui, nous devons nous garder de pécher dans notre marche et aussi de rechercher les «pensées de notre cœur» et «les désirs de nos yeux» (No. 15: 39). 

Le principe céleste à travers ce passage doit pénétrer dans les plus petits détails de notre vie, dans ceux qui sont même le plus près de la terre, si nous voulons éviter des maux sérieux qui attirent le jugement de Dieu. En effet, le rappel quotidien des préceptes du Seigneur par le biais de la méditation de Sa Parole nourrissent notre âme de force spirituelle visant à vaincre toute opposition. Elle produit des forces nécessaires à notre âme pour lutter contre la tentation, rechercher la sainteté et nous purifier. N'est-ce pas par la Parole que notre Seigneur sortit vainqueur de la tentation du malin ? (Luc 4 : 1 – 13)

 En somme , au-delà de ces moyens servant de distinction entre l'enfant de Dieu et le païen, la marque ultime et distinctive par excellence qui doit être manifestée en nous est l'amour. Elle qui confirme toutes les précédentes dans la vie du croyant. Car si nous voulons nous garder de changer le mémorial céleste en un insigne terrestre, et de tirer de ce qui devait nous conduire à une humble obéissance une occasion de nous glorifier nous-mêmes, manifestons le plus grand des commandement et des ordonnances qui d'aimer le Seigneur de tout notre cœur et notre prochain comme nous-même.