PAIN 4: Quand le désir et le besoin se rencontrent ... - 1 Samuel 1: 1-11

Comme Il l'a fait pour Samson, Dieu commence par nous présenter la famille dans laquelle va naître Samuel. Elkana était un Lévite (1 Chroniques 6:33 à 38) qui habitait la montagne d'Éphraïm. Il avait deux femmes: Peninna et Anne. Ce n'était pas selon la pensée de Dieu, et voyez quelles en sont les conséquences dans cette maison: de continuelles disputes, au point que Peninna peut être appelée l'ennemie d'Anne. Au lieu de consoler celle-ci parce qu'elle n'a pas l'enfant qu'elle désire, Peninna ne cesse de la «chagriner aigrement». Des ennemis dans une famille? Quelle tristesse! Où en sont nos rapports entre frères et sœurs?

Chaque année Elkana montait avec sa famille à Silo, le lieu où l'Éternel avait mis la mémoire de Son nom. Là se trouvait l'arche avec les sacrificateurs. Anne, cette fois, y apporte son chagrin et l'expose à Dieu dans la prière. N'était-ce pas ce qu'elle avait de mieux à faire? Imitons-la, au lieu de répondre à ceux qui peuvent nous causer de la peine. Nous aurons affaire au «Dieu de toute consolation» (2 Corinthiens 1:3).

En effet, Anne étant stérile se voyait comblé de l'affection de son mari. Ne lui disait-il pas qu'il valait pour elle mieux que dix enfants ? Bien de femmes sont ainsi consolés par leur mari lorsqu'elles se trouvent dans la détresse due à un vide qui aurait besoin d'être comblé. Dans le contexte de la stérilité, elles n'osent même plus s'en préoccuper car disent-elles mon mari me suffit ! Alors ayant trouvé un palliatif à leur "handicap" et non un remède, elles décident de fermer la parenthèse et de se préoccuper d'autres chose; disant en elles-mêmes "de toute façon mon mari me suffit". Et cela, sans même persévérer aux pieds de Celui qui peut toute chose. Or donc Dieu avait le pouvoir de mettre un enfant dans le sein d'Anne et ne le faisait pourtant pas. Pourquoi ?

La persévérance d'Anne n'était pas due au soutien de son époux mais plutôt à la persécution de Peninna. Si la consolation d'Elkana éloignait Anne du but de Dieu car étant susceptible de l'emmener à renoncer à la persévérance dans ses prières, la persécution de Peninna par contre l'y maintenait en vue d'arriver au but : rencontrer le besoin de Dieu. Car, pour se faire, deux conditions devaient être remplies :

1 - La femme devrait demeurer continuellement aux pieds de son Dieu dans l'esprit qu'Il n'y a que Lui seul qui puisse combler son désir.

2 -  Les motifs du désir doivent être purs. C'est à dire un désir qui ne tient pas compte uniquement de notre volonté et de notre envie, mais aussi pour plaire au Seigneur. Car si nous désirons uniquement pour satisfaire notre convoitise, nous nous éloignons de Dieu.

Si la première était déjà remplie par Anne, la seconde le fut sous la pression de Peninna et non de son Mari. Dieu avait un besoin en ce temps et Il cherchait comment combler son besoin. Il pouvait le combler de mille et une manières. Mais, le Seigneur attendait que son besoin rencontre le désir d'une personne. Et cette personne était Anne femme d'Elkanna.

Remarquons aussi dans l'histoire du Christianisme que l'Evangile ne nous serait pas parvenu si les disciples de Jésus-Christ ne s'étaient contentés que d'annoncer l'évangile dans le périmètre d'Israël en ignorant le monde. Mais c'était cela qui se dessinait jusqu'à ce que Dieu provoque leur persécution par les romains et les Juifs pour les obliger à sortir de leur territoire et se diriger vers les territoires étrangers afin d'y annoncer l'évangile. C'est alors que le désir de fuir la persécution à Jérusalem et le besoin de Dieu d'annoncer l'Evangile aux autres nations se sont rencontrés.

En définitive, la persécution ne doit pas nous conduire à la haine et au mépris de notre prochain mais plutôt à nous rapprocher davantage de notre Seigneur. L'enfant de Dieu est celui qui doit tirer en toute chose des leçons pour sa vie tout en méditant sur le besoin de Dieu. Car si nous sommes animés d'un esprit de recherche à connaitre et à satisfaire le besoin de Dieu dans toutes les circonstances de notre vie, nous ne souffrirons plus d'un bien ou d'un mal qui nous arriverait. Car toute chose, concourant au bien de ceux qui aiment Dieu, doit nous conduire à soumettre notre désir au Seigneur et à persévérer dans la prière.

Que notre désir rencontre le besoin de Dieu afin que notre joie soit parfaite. AMEN !